Techniquement, oui, il est possible de pratiquer le canicross en ville, mais le bitume est loin d’être un terrain idéal — ni pour le chien, ni pour le coureur.
Les risques du bitume pour le chien
Le bitume est une surface dure, abrasive et souvent brûlante, qui peut rapidement provoquer des blessures ou des douleurs chez le chien, surtout en traction. Lorsqu’il tire, son poids s’exerce davantage sur les pattes avant, ce qui accentue la friction des coussinets sur le sol.
Voici les principaux risques :
- Usure prématurée des coussinets : la surface rugueuse du bitume agit comme du papier de verre, surtout lors des freinages ou virages.
- Brûlures thermiques : dès 25°C de température extérieure, le bitume peut dépasser 50°C. À ce niveau, quelques minutes de course suffisent pour causer une brûlure au 2ᵉ degré.
- Microtraumatismes articulaires : les chocs répétés sur sol dur (sans amorti) fatiguent les articulations et les tendons.
- Surchauffe corporelle : la chaleur accumulée dans le bitume rayonne vers le chien, qui ne peut pas évacuer efficacement cette chaleur (il ne transpire pas).
Les risques du bitume pour le maître
L’impact est aussi réel pour le coureur :
- Les chocs répétés sur un sol dur augmentent les risques de tendinites, périostites ou douleurs lombaires.
- L’effort de traction du chien accentue la tension sur les hanches et les genoux.
- En descente, le bitume multiplie les vibrations et l’impact sur la colonne vertébrale.
Même avec de bonnes chaussures de trail, le bitume reste trop raide pour absorber la traction constante du canicross.
Une alternative plus sûre
Si vous vivez en ville, privilégiez les : parcs ombragés, bords de canal, voies vertes, sentiers en gravier stabilisé ou terrains herbeux des stades municipaux (quand les chiens y sont autorisés).
💡 Le canicross urbain peut dépanner, mais il doit rester exceptionnel et court, car l’objectif de ce sport reste de courir en harmonie avec la nature, pas contre le bitume.